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PHARES DE FRANCE



PHARE DE CORDOUAN

Phare en mer.

S'il est un phare qui mérite tous les superlatifs, c'est bien le Phare de Cordouan. Plus ancien phare de France en activité, deuxième dans le monde après celui de Gênes, il est le plus ancien phare en mer. Mais surtout, c'est sans conteste le plus beau de tous. Surnommé "le Versailles des phares, le phare des rois, ou encore le phare roi, il est en effet un véritable chef-d'œuvre architectural.

IL est situé à 7 kilomètres en mer sur le plateau de Cordouan. Il signale et sécurise l'entrée en Gironde par les deux passes. C'est une tour tronconique en pierre blanche de Saintonge sur un soubassement en maçonnerie de pierres ornementées et décorées de pilastres et de sculptures. Une première tour fut bâtie au XIIIème siècle sur les ordres du Prince de Galles Édouard, dit Prince Noir. Plus tard sous le règne de Henri III, une nouvelle tour est construite par l'architecte Louis de Foix (qui avait construit le Palais de l'Escurial). La première tour à une forme "circulaire, à environ 16 m de diamètre à sa base. Elle est formée de plusieurs étages superposés dont le diamètre va en diminuant. Elle comprend au rez-de-chaussée : un vestibule avec quatre cabinets, au premier étage : une grande salle nommée appartement du roi, au second : une chapelle voûtée, ornée de pilastres et de sculptures, avec deux rangs de fenêtres. La voûte de cette chapelle supporte un pavillon dont le diamètre est réduit à 5, 40 m, au-dessus se trouve la lanterne formée de 8 arcades et d'une voûte avec cheminée en forme de clocheton. Un grand escalier à vis de 2, 20 m de diamètre, dessert les deux premiers étages et se termine à la galerie qui entoure la voûte de la chapelle. Il se prolonge ensuite avec une largeur moindre dans une tourelle extérieure, qui conduit à la galerie su dernier étage. Un autre escalier établi extérieurement sur la voûte du dernier étage, conduit jusqu'à la lanterne en pierre dont le diamètre ne dépasse pas 1, 50 m". On y brûlait un mélange de poix, de goudron et de bois. De 1661 à 1664, le soubassement est renforcé et la lanterne est aménagée.Eclairage par huile de poisson. 1727 : charbon dans une lanterne de fer conçue par l'ingénieur M. de Bitry et fabriquée dans les forges du Berry. En 1782, une nouvelle lanterne abrite des réflecteurs métalliques de Sangrain. En 1789, l'ingénieur Teulère est chargé de rehausser la tour à 60 m. Il conserve uniquement le rez-de-chaussée et les deux premiers étages jusqu'à la chapelle. Il installe une tour de forme conique, de 4 niveaux, terminée par une galerie et une lanterne. Dès son allumage, elle est équipée de réflecteurs paraboliques sur un support tournant. Il travaille avec la collaboration du chevalier de Borda. Coût des travaux : 163 238 livres. Fresnel choisit le phare pour y installer le premier prototype de son appareil lenticulaire. Il est allumé en 1823. Il fonctionnera pendant 31 ans (jusqu'en 1854) puis sera remplacé par un appareil catadioptrique (coût 87 300F) plus performant. Peu de changement architecturaux depuis 1823.

Hauteur 67,50 mètres
Elévation 69 mètres
Optique lentille de Fresnel
Lampe halogène 2000 W
Feu fixe à secteurs blanc - rouge - vert à occultations 2+1 toutes les 12 secondes
Portée 18 milles

Automatisé en 2006, le phare est gardienné et il est ouvert au public de Pâques à la Toussaint.

Le phare de Cordouan est le premier phare à avoir fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques sur la liste de 1862.

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