LA RECOUVRANCE goélette brestoise
Brest / Ouessant / Morgat / Brest
3-4-5
août 2004
Pendant
près d'une heure, le voilier avance lentement, glissant en douceur
sur une mer désespérément calme. De
temps en temps, un coup de corne de brume vient déchirer le silence.
En fin de matinée toutefois, la couverture nuageuse se déchire
enfin, découvrant un ciel magnifique, et le soleil commence à
nous réchauffer. Hélas, il n'y a pratiquement pas de vent.
Nous avons quand même hissé les voiles, mais nous sommes
obligés de poursuivre au moteur, et plutôt que de faire
des ronds dans l'eau sans aucun intérêt, Cédric
nous propose de débarquer à Ouessant pour y découvrir
le charme de cette île au delà de laquelle, se trouve...
l'Amérique! . |
Jean-Hervé, Baco et Cyril, avec patience et bonne humeur nous apprennent à nous servir de tous ces cordages qui permettent de faire avancer le voilier. Drisses, écoutes, hale-bas, cabillots, amures, tous ces mots, jusqu'alors inconnus ou presque, se matérialisent sous nos yeux et dans nos mains! Nous
effectuons quelques virements de bord, histoire d'apprendre un peu le
maniement d'un voilier, et de ne pas arriver trop tôt devant les
grottes de Morgat où nous resterons au mouillage pour la nuit. |
Nous mouillons pour déjeuner après avoir passé la Pointe du Toulinguet. Moment de calme mis à profit pour monter dans la mâture. Hélas, grosse déception pour moi, je suis vraiment sujet au vertige. D'autant que les enflêchures étant en cordage, je suis obligé de regarder vers le bas pour voir où je mets les pieds. Je monte à peine sept à huit mètres que je sens qu'il serait ridicule de tenter davantage, au risque d'obliger un gabier (un vrai) à venir me saisir par le harnais pour m'aider à redescendre. Le retour sur Brest se fait sans histoire, mais pour la première fois je prends la barre de la goélette, et je découvre qu'il n'est pas aussi simple qu'il y paraît de barrer un voilier à vue! Il faut sans cesse apprendre, mais après tout, c'est bien pour ça qu'on est venus! |